Aymeric Tonin – Niigata. Photo: Perly
Même si le snowboard est limité aux endroits où il fait assez froid pour trouver de la neige, nos horizons sont tout de même (presque) sans limite. Destination est une collection de galeries photos qui se montrent un seul endroit du monde à la fois, avec les conseils de notre photographe en chef Matt Georges, ainsi que des extraits sur ce qui s’est passé sur certains shoots par les photographes en question. Et là, c’est la saison, c’est le Japon.
Si l’Alaska était le pendant pour le snowboard du North Shore hawaïen pour le surf, le Japon correspondrait à Bali. Une pure perfection systématique. Pendant quatre mois de l’année, un air froid arrive sans relâche de Sibérie par la mer, absorbant l’humidité et la recrachant sur l’île montagneuse d’Hokkaido. Les toits des maisons se transforment en chamallows, les forêts de bambou fléchissent et craquent sous des coussins de poudreuse, le soleil disparaît, remplacé par une galaxie de flocons de neige.
C’est du snowboard de jeu vidéo, un terrain de jeu hivernal offrant des runs dans les arbres à l’infini, avec la possibilité de redémarrer sans cesse. Pour les jibbers indécrotables, les rues gelées font dorénavant concurrence à ses rivaux Salt Lake City ou Helsinki. Mais comme à Bali, le véritable point fort du Japon, c’est l’accueil de ses habitants : de grands sourires, une culture fascinante et une cuisine asiatique appétissante. Dans tous les cas, inscrit AK dans ta liste, mais place-le sous la rubrique « prendre un tube à Pipeline ». Si tu veux transformer ton rêve en réalité, prend un vol pour Sapporo.
Focus
« Le Japon, c’est le froid dans les doigts. C’est shooter en noir et blanc quand tu n’as pas vu le soleil depuis des semaines ou chercher ton sac sous 40 cm de neige. C’est un trip quotidien à 7-eleven et c’est emporter des sushi frais juste à côté de boots. C’est te réchauffer les mains sur une tasse de café bien chaude provenant d’un automate. »
– Matt Georges, Photographe Senior

“Elias est un rider si incroyable et toujours si motivé par le snowboard, c’est une vraie inspiration. La première fois qu’il a eu un véritable impact sur le milieu, il était super jeune et il faisait tourner les têtes dans le park. Il était sur le montant et il bénéficiait d’une grande attention médiatique, lorsque, sans prévenir, il tombe malade et doit arrêter le snowboard pour presque deux saisons. Il m’a dit une fois à quel point cela avait radicalement changé sa vision des choses : « quand tu réalises à quel point ta santé peut être fragile et à quel point ça fait mal d’être assis là et de ne pas pouvoir rider, tu commences vraiment à apprécier les bons moments. » Quand il remet les pieds sur une planche, il a une idée parfaitement claire de ce qu’allait être pour lui le snowboard à partir de maintenant : du plaisir. Il commence à se concentrer sur le fait de rider de la poudre bien profonde et on sait tous où cela l’aura conduit. Depuis, il ride toutes ces lignes de la même manière qu’il a ridé celle de ce shot : avec un grand sourire sur le visage. »
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